[ Arrêt & Sevrage ]
Sevrage methadone réussi, mais...

#1 
chandelle femme
Nouveau membre
02 juin 2013 à  04:44
alors ok je raconte! ms effectivement plutôt envie d'avoir un discours optimiste, ne serait-ce que pour m'aider à  poursuivre la démarche entreprise ...
J'ai commencé directement par l'héroïne pdt un séjour linguistique en GB, en 1986, j'allais avoir 14ans... mes 1ers joints dès mon retour en france, puis la ,d'abord lente, descente jusqu'à  devenir junkie, accro au prods et la shooteuse...
jusqu'en 1996, où je rencontre l'homme qui me donne l'envie d'enfant... je reprends contact avec le csst de ma ville (un premier rdv s'était avèré foireux)et je commence la métha à  80mg. je tombe rapidement enceinte et contre les conseils des soignants je décide de mener cette grossesse à  terme, sous méthadone et porteuse de l'hépatite C. grossesse pas évidente ms paul nait en 1997. je me dis que c la fin de la galère, le début de retour à  une certaine stabilité... je me retrouve rapidement seule, puis sous traitement interferon ribavirine... dur, dur... et en 2002, c la rechute. Cocaïne en shoot, la descente est vertigineuse... l'année suivante, alors que je suis à  plein pot de métha(100), je me tape 2g par jour en moyenne.... je finis par etre hospitalisée des abcés nécrosés un peu partout... aprés 2 opérations successives, le CSST me propose une solution radicale: changer de région, partir en famille d'accueil avec mon fils... c'est ma seule chance...
je suis arrivée ds ma nouvelle région en mars 2004! les premiers temps furent durs voire trés durs parfois, ms j'ai décroché et continué le soin "encadrée". au bout d'un an et demi je me suis installée avec paul ds un nouvel appartement... à  la campagne, ds un environnement sain et magnifique... nous avons bcp de chance...
je réapprends (ou j'apprends) à  vivre depuis....
je pourrais parler du sevrage métha à  proprement parler si ça vous intéresse bien sûr... pr faire bref, je dirai que la phase physique est passée, j'en suis aujourd'hui à  la phase psychologique à  laquelle je m'attendais moins!... je suis en plein dedans!...
merci de votre intérêt et parlez moi de vous..
isa

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#2 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
02 juin 2013 à  09:52
Salut et bienvenue, le sevrage physique n'est pas le plus dur, c'est pourquoi pas mal de personne ne cherche même pas à  la stopper : il se sentent bien avec, donc pourquoi arrêter wink
Reputation de ce post
 
arreter pr ne plus vivre avec ce statut...

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Ok. Tu as donc employé la méthode que j'ai utilisé, même si je n'ai jamais eu une consommation par intra... : un toxico (recherche effrénée du produit) doit changer de relation ET de lieu de vie pour avoir une chance de s'en sortir.

Alors oui pas facile d'arriver dans un endroit nouveau, mais quand tu vois ce que tu gagnes au change (oublier un milieu bof bof pour récupérer à  la place ta santé et un avenir meilleur) il n'y a pas photo chandelle wink

bon dimanche!
Reputation de ce post
 
merci!

Apprécier le moment présent pour enfin vivre à  son propre rythme

la lucidité c'est d'la bonne

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#4 
Fabrice homme
Psycho junior
02 juin 2013 à  15:59
Avant toute chose, Chandelle je tiens à  te féliciter particulièrement d'avoir affronter avec force et courage les épreuves jusqu'à  réussir à  arrêter ton traitement après ne plus avoir toucher à  l'heroine ou la cocaine.

Mikykeupon met l'accent sur ce qui est capital dans la vie de tout un chacun à  savoir garder l'équilibre mental. Conserver cet acquis obtenu par la méthadone est primordial.
J'ai consommé des drogues dures pour compenser un mal-être psychologique et de nombreuses personnes ont trouvé dans l'héroine un palliatif à  leur souffrance mentale qui ne guérit pas le mal mais le met en sourdine.

Si j'étais heureux riche amoureux dans la vie je n'aurais pas eu besoin des drogues pour aller bien.
C'est évident.
Il est de coutume de conseiller aux gens de construire un quotidien épanouissant et satisfaisant afin d'éviter la recherche des paradis artificiels. Durant cette période de reconstruction la méthadone est fort utile.
Abandonner le traitement trop tôt peut conduire la personne a rechuter si elle n'est pas pleinement réintégré dans la société et heureuse dans sa nouvelle vie.

Sur les 16 derniers jours je n'ai consommé que 2 fois de l'heroine soit 1 gr au total. Les autres jours je tourne de 12mg de methadone.
Et tant que je n'aurais pas un emploi, des loisirs, un moral à  tout épreuve et de la joie dans la vie je continuerais mon traitement tout en diminuant progressivement.
Il se peut que je cesse le traitement ayant diminué à  3mg mais dans ce cas l'arret sera transparent et je ne ressentirais aucun changement sur le plan mental ou physique.

On le sait quand est prêt à  arrêter. Il ne faut plus être dans la came, il faut avoir tourner la page, être dans d'autre perspectives avoir retrouver de la combativité pour affronter la difficulté de la vie.
Moi j'ai toujours été très gentil timide et je laissais passer les autres avant moi.
Je me suis un peu endurci et le monde est concurrentiel; les gens sont souvent très individualistes, je me suis adapté à  tout cela, et désormais il n'y a plus que ma carrière professionnelle à  construire et défendre mes intérêts au détriment des autres.

Quand je vois les gens je me rend compte en entreprise que c'est chacun pour soi et qui si on peut enfoncer l'autre on le fait pour bien se faire voir aupres de la hierarchie.
Le monde est comme ca.
Il ne faut pas être timide et trop manipulable ou gentil. Car on se fait bouffer par les autres.
Apres l'arret de methadone, d'heroine il faut travailler sur soi et retrouver de l'amour propre, et l'envie de se battre pour trouver sa place dans la société.

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#5 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
02 juin 2013 à  16:19

MOsh EnVrac a écrit

Ok. Tu as donc employé la méthode que j'ai utilisé, même si je n'ai jamais eu une consommation par intra... : un toxico (recherche effrénée du produit) doit changer de relation ET de lieu de vie pour avoir une chance de s'en sortir.

Merci de parler en JE. Pour ma part, la fuite de la région et amis de défonce, m'ont emmené dans un alcoolisme et énorme dépression sévère, pour m'en sortir j'ai du revenir dans mon lieu d'origine avec mes anciens amis.
Avoir des reperds est primordial je pense.
Et fuir ne résous pas les problèmes, ca les camoufles. C'est un peu comme mettre un pansement sur une plaie ouverte.

Je ne dit pas que des fois c'est salutaire celon les cas, mais si l'on affronte pas nos démons, le sevrage ne sera jamais complètement réussi. Combien de personnes qui on réussi leur sevrage, même 10-15 ans après, continuent d'être tenter ?

Por ma part la seule tentation que je n'arrive pas a résister, c'est l'alcool le cannabis la fête et la musique. Maintenant quand je consomme c'est purement récréatif, stimulant ou spirituel, mais uniquement pour passer du bon temp, et s'il ni a rien, ben je passerai tout de même du bon temps.

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#6 
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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
02 juin 2013 à  16:37
Bonjour.

@Fabrice

Si j'étais heureux riche amoureux dans la vie je n'aurais pas eu besoin des drogues pour aller bien.
C'est évident.

JE ne vois pas l'évidence.

Comme

Il se peut que je cesse le traitement ayant diminué à  3mg mais dans ce cas l'arret sera transparent et je ne ressentirais aucun changement sur le plan mental ou physique.

JE ne crois pas que ce soit toujours le cas et que meme a 1mg ce peut etre plus ou moins difficile, en particulier du coté mental.

Mais attendons justement que Chandelle a qui je souhaite la bienvenue nous en parle.

RicoSon.

Dernière modification par Ricoson (02 juin 2013 à  16:38)


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divert

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#7 
Fabrice homme
Psycho junior
02 juin 2013 à  19:06
J'ai eu un sevrage à  10mg assez pénible car j'ai ressenti des symptômes 4 semaines durant, les douleurs étant toutefois supportables bien que très incapacitantes notamment au niveau des jambes sans repos.

J'aimerais aussi avoir un retour d'experience de ton sevrage, Chandelle.

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#8 
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Skinchol homme
Nouveau membre
02 juin 2013 à  23:01
Bonjour, j'étais il y a un peu plus d'un an à  180 mg de métha, chandelle tu dit que tu as passée le sevrage physique, c'est déjà  pas mal, pour le psychologique je pense que j'ai mis un an à  m'en remettre tout en allant de mieux en mieux tous les jours, mes émotions, mes ressentis, tout mon mental sont revenus à  un point auquel je ne m'attendais pas. Il y a 4 mois j'ai arrêté les benzos puis depuis 2 mois les anti-dépresseurs (même le shit, et l'alcool dont je m'étais servi pour me sevrer). Je n'en reviens pas du pouvoir de la chimie dans mon cerveau, j'étais un vrai zombie...
J'ai arrêté seul car la psy du csapa m'avait prévenue, "la métha ça ne s'arrête pas et vos endorphines naturelles ne reviendront jamais", puis quand j'étais à  1 mg je me suis fais jeter.
Il y a 3 mois j'ai vu un addictologue d'un autre csapa suite à  un déménagement, et lui "vous reprendrez de l'héroine, je vais vous mettre sous suboxone".
Bref il y a médecin et médecin, suffit de rencontrer le bon si tu veux te faire aider, et si tu veux pas, avoir de bonnes occupations.
Donc j'écris pour te souhaiter du courage, bonne chance et savoir que ça va passer comme tout avec le temps. wink

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#9 
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psychoniac homme
Psycho junior
03 juin 2013 à  07:22
Salut,

Je suis sous métha depuis environ 6 ans, en ce moment à  70 mg, je ne consomme plus que du shit à  côté de mon traitement.
Depuis environ un an et demi, (date à  laquelle j'ai décider d'arrêter de consommer tout ce qui me passaient à  portée de narines) je traverse une période de dépressions avec des angoisses que je ne connaissais pas avant, même si je dois dire que j'ai toujours été un peu angoissé et légèrement déprimé.

Depuis plusieurs mois j'en ai plutôt ras le bol des médocs et de la métha mais le problème c'est que dés que je descend trop mon dosage je commence à  me sentir vraiment mal et je ne peux pas risquer de repartir dans la défonce en ce moment j'ai trop de choses à  perdre.
Alors je continue à  bouffer des gélules même si parfois j'en ai vraiment marre.
En plus depuis deux semaines j'ai été obliger d'augmenter mon traitement antidépresseurs et anxio, suite à  des événements qui m'ont mis mal pendant plusieurs semaines.
J'ai moi aussi quitter ma région il y a 4 ans pour venir me fondre dans la masse parisienne, mais ne connaissant personne et ayant beaucoup de mal à  aller vers les autres, les moments de solitude sont dur à  gérer et plus les semaines passent plus je me renferme sur moi.
Alors c'est vrai que j'arrive à  gérer le fait de ne plus prendre tous les prods que je tapais avant, mais si le prix à  payer est la dépressions et les angoisses où est la solution?

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#10 
avatar
Skinchol homme
Nouveau membre
03 juin 2013 à  08:21
Salut psychoniac,
Tu as augmenté les traitements mais ressens tu un mieux ? Si c'est comme moi, un jour tu en auras tellement marre de bouffer des cachetons que tu seras prêt à  arrêter mais il ne faut pas reconsommer,  tu retomberas au début et le corps (et le cerveau) ont du mal à  accepter de plus en plus de sevrages.
Dans mon cas c'est les produits qui me rendaient anxieux et dépressif (et même la fume mais ça c'est toi qui le vois), on est tous différent, c'est compliqué.
Et puis il est normal d'être mal quand on baisse la dose, c'est un moment dur à  passer mais là  j'ai pas de solution, il faut tenir, avec le temps on va de mieux en mieux même si tu étais comme moi anxieux et dépressif avant de consommer des prods.
Après tout quand on fait un bad trip, le mieux est de se dire que les effets vont s'atténuer et le lendemain on y pense plus, c'est sur que le sevrage est long mais si on veut arrêter et que l'on se sent prêt il n'y a pas d'autre choix, maintenant j'utilise la relaxation et la respiration pour gérer...
Bon courage

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#11 
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LLoigor homme
Modérateur
03 juin 2013 à  08:21

Ricoson a écrit

Bonjour.

@Fabrice

fabrice a écrit

Si j'étais heureux riche amoureux dans la vie je n'aurais pas eu besoin des drogues pour aller bien.
C'est évident.

JE ne vois pas l'évidence.

J'avoue que comme Ricoson, je ne voit pas non plus l'évidence ...

La drogue, la défonce et l'addiction ne sont pas réservé qu'au pauvres et malheureux en amour ...
Pas plus qu'au fils de parents divorcés, aux enfants battu et j'en passe ...

Il suffit parfois d'un déménagement, de nouvelle fréquentations, d'un caractère curieux ou épicurien etc ... :)

LLoigor


Вам не нужно делать ничего, кроме перевода подписи

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#12 
Fabrice homme
Psycho junior
03 juin 2013 à  19:50

Ricoson a écrit:

    Bonjour.

    @Fabrice

        fabrice a écrit:

        Si j'étais heureux riche amoureux dans la vie je n'aurais pas eu besoin des drogues pour aller bien.
        C'est évident.

    JE ne vois pas l'évidence.

Je vais répondre puisque vous êtes deux à  me relancer sur le sujet.

J'ai parlé en mon nom propre. J'ai dis que la solitude et la depression m'ont conduit à  consommer de l'héroine pour ne plus déprimer et rompre la solitude en fréquentant des gens qui consommaient.
L'évidence tient au fait que c'est une lapalissade de dire si je n'étais pas seul et depresssif alors je n'aurais pas eû besoin d'heroine qui m'a permit de ne plus être seul et depressif.

Bien sûr la drogue touche tous les milieux sociaux riche ou pauvre intelligent ou non etc..
J'évoquais mon cas personnel.

Solitaire, abandonné par la famille qui m'a rejetté sans raison à  l'âge de 24 ans, seul jusqu'à  32 ans la solitude m'a pesé, la depression et la timidité n'ont pas amélioré la situation et le travail de bureau ne m'apportait pas satisfaction.

J'ai compris chez moi les causes de ma chute dans l'héroine mais mon cas ne fait pas généralité.
LLoigor j'espère avoir été plus clair dans mes propos.

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#13 
avatar
mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
04 juin 2013 à  13:06

Fabrice a écrit

J'ai dis que la solitude et la depression m'ont conduit à  consommer de l'héroine pour ne plus déprimer et rompre la solitude en fréquentant des gens qui consommaient.

C'est facile de tout remettre sur le dos des drogues. Je dirais plutôt que tu as commencer à  consommer parce-que l'héro te faisait du bien et te permettait de ne pas affronter tes démons qui te faisaient souffrir, et au boud de quelques temps tu t'es perdu.
Sinon chaque personne déprimé se mettrait à  l'héro, et pourtant ce n'est pas le cas.

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#14 
Fabrice homme
Psycho junior
04 juin 2013 à  23:59

C'est facile de tout remettre sur le dos des drogues.

Je partage sans aucun complexe cet avis avec toi MikiKeupon. super

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